Si les centaures avaient décidé, en représailles, d’entrer en guerre et d’égorger nos filles et nos compagnes à l’orée du bois : si, descendue des montagnes, une grande coalition réunissant almasty, bigfeet et yétis nous avait empêché de vaincre l’Everest, d’agenouiller l’Aconcagua, d’aigrir l’Eiger : si des sirènes en déroute venaient s’échouer sur les plages ou dégouliner, noyées dans les chaluts, entre le thon et la morue : il demeure probable que ça n’aurait rien changé à la COP 21.
La mort est aussi ce charmant paravent derrière lequel un acolyte regrettable se change en ami regretté.
(Oui, un paravent… cet objet qui, puisqu’on l’utilise dans l’intimité des chambres closes, porte si bien son nom. Nul courant d’air ne le franchit.)
((Désarroi des paravents avant l’invention des domiciles fixes.))
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Ce qu’il reste de Papa : Notes.
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Petites, nous avions cru que l’enfance était éternelle. Et la pénombre du bureau où rien d’autre que la silhouette de Papa ne bougeait représentait cette éternité. A quelques années d’intervalle nos enfances respectives étaient mortes. Chloé ne s’est jamais vraiment remise de cette trahison.
Recherches pour dédicace en vue de la noble tentative de s’imposer un exercice d’écriture plutôt que de signer machinalement un livre qui ne m’a rien fait
Tags: Les Femmes-Objets, Une femme qui lit c'est une vaisselle qui brûle
La Femme-33tours a un caractère exigeant
Et n’accepte de chanter
Que sous la caresse d’un diamant.
La Femme-Allumette ne brûle qu’une fois,
On la prend, on l’allume, on la jette.
Mourante, elle reste de bois.
La Femme-Biberon gonfle sa poitrine
Maternant de maladroits pubères
Qui confondent, encore, tétines et tétons.
La Femme-Bilboquet s’en va et revient toujours
Pourvu qu’elle soit fermement tenue,
Mais son amour ne tient qu’à un fil.
La Femme-Cafetière ne s’ennuie jamais la nuit,
Elle excite ses amants
Qui lui consacrent leurs insomnies.
La Femme-Carnet change de draps comme de page,
En léchant un doigt
Qui n’est pas toujours le sien.
La Femme-Clenche est une bonne normande
Qui a su s’ouvrir au service de l’aristocratie parisienne
Et s’enfermer avec le Maître.
La Femme-Compas arpente d’un pas toujours égal
La distance entre tous les coeurs masculins
Qu’elle perce d’un talon mutin.
La Femme-Contrebasse a quatre cordes à son arc.
Les flèches qu’elle plante dans les coeurs
Ont Cupidon pour archet.
La Femme-Cuillère aime les ablutions.
Elle languit dans un maigre bouillon
En rêvant de hammams clandestins.
La Femme-Fourchette va de la chair piquée à la bouche ouverte.
Elle tourmente l’une pour satisfaire l’autre,
En de plaisants aller-retours.
La Femme-Gant a quatre amants infatigables
Dont elle se lasse facilement. Aussi dit-elle “Pouce !” souvent
A son pauvre marri.
La Femme-Parfum est entêtante,
On la sent toujours sans jamais la voir,
Elle imprègne un quotidien dont elle est désespérément absente.
La Femme-Punaise épingle ceux qui n’ont su la faire jouir
Et déménage fréquemment,
Faute de place sur ses murs.
La Femme-Savon s’étiole à chaque étreinte
Et mourant d’avoir été trop aimée,
Son âme s’envole dans une dernière bulle.
La Femme-Soliflore laisse ses conquêtes à la Femme-Fleur
Dont elle recueille les miettes sous forme de pétales
Tombés au champ d’honneur.
La Femme-Soupape fait parfois de graves dépressions
Qui la laissent alitée et pantelante
Et qu’elle soigne à grands coups de piston.
La Femme-Table de Chevet vit au pied des lits
Et contemple pour l’éternité
Les amants qu’elle a achevés.
La Femme-Véhicule s’affaire goulûment sur une bite,
Tandis, qu’à coup de rein, on lui facilite le transit.
(Im)Moralité : Elle préfère les transports en commun.
La Femme-Ventouse, a la souplesse du caoutchouc,
Elle est presque invisible mais laisse sur la peau
Des traces en forme de suçon.
Le livre ici et là :
sur le site d’anXiogène
en souscription chez Ulule
Concernant la recrudescence des vols de pot de miel à travers toute la Valachie, l’inspecteur Petrescu, remarquable enquêteur, reconnu pour la finesse de son jugement et de ses qualités psychologiques, n’avait plus que trois suspects possibles. Il soupçonnait fortement l’homme de gauche dont l’air sympathique dissimulait mal un je-ne-sais-quoi de sournois. Il était tout à fait capable de laisser des empreintes d’ours pour semer le trouble. Il était en tout cas certain de l’innocence de celui du milieu qui ne s’exprimait que par grognements et peinait à se tenir debout, ce qui révélait un alcoolisme chronique fort peu compatible avec la sophistication des forfaits accomplis.
Grandes résolutions
Tags: Femme objet, Rama Yade, Secrétaire D'Etat
C’est à ce moment précis que Rama Yade décida de ne plus jamais être une femme objet. Des années plus tard, elle se rendit compte que même Secrétaire d’Etat, on lui faisait prendre des positions tout aussi équivoques…
Le soir, pour se faire peur, ils se racontaient, longtemps après leur éradication, des histoires dans lesquelles des hommes sauvages soufflaient leurs tanières, violaient leurs louves et dévoraient leurs louveteaux.
Là, des centaines de pages, des milliers de lignes, des millions de signes (enfin il faudrait recompter…) un blog, deux romans inachevés, des nouvelles que je ne compte plus et qui ne comptent plus, des articles à droite à gauche pour des fanzines ou des revues, des critiques…
Ici, ce qu’il convient d’appeler une petite fille. Une très simple petite fille… Ni moins certes, mais ni plus quand même qu’une petite fille. Un miracle permanent fait de grâce, de force et d’intelligence en pleine expansion.
Et j’oserais, de là, parler de mon oeuvre ?
Je suis obnubilé par ces histoires de regard et de vision. Mais je ne peux pas les écrire sans verser dans un intime qui ne m’appartient pas.
Je joue mentalement avec l’idée et tâche de résumer l’amour à un comptine. Comme si nous chantions l’amour alors que c’est bien le contraire, c’est l’amour qui nous chante, jusqu’à ce qu’il se fatigue de nous.
Tout se résume à ces visions.
D’abord, je t’ignore. Puis je te vois parce que tu m’apparais. Puis je te vois sans cesse, même quand tu es absente, surtout quand tu es absente. Puis je te vois sans cesse, à mes côtés. Puis je ne peux plus te voir parce que tu es toujours à mes côtés. Puis je te vois sans cesse parce que tu n’es plus là. Puis je ne te vois plus. Et je te regrette.
J’hésite beaucoup en ce moment. Entre le scalpel et la plume à l’encre rose…