La morphologie des arbres indique clairement qu’ils savent quelque chose que nous ignorons sur la prochaine inversion de gravité. Ils auraient pu nous en parler.
Alors que l’on milite contre la déforestation, leur indifférence criminelle à notre égard choque de plus en plus.
On se demande même si, le long des routes, les platanes ne font pas volontairement ce que les arbres pensent tout doucement.
Khalifa et le Reggae Orchestra : Riddim Symphonie
Tags: Orchestre d'Hérouville, Positive Radical sound, Reggae
Sur le papier, ça a tout du projet excitant… Il s’agit d’associer sur scène un combo reggae et une formation classique. Pour le combo reggae, c’est Khalifa et PRS (Positive Radical Sound) qui s’y collent. Pas de souci donc. PRS tourne depuis des années et compte en son sein de très bons musiciens. Du côté de la formation classique, c’est l’Orchestre d’Hérouville qui va se colleter aux rude-boys. Pas d’inquiétude non plus, il commence à avoir l’habitude de ce genre d’exercice puisqu’il est déjà coupable de s’être fourvoyé dans la musique électronique avec Ybrid et le Requiem Ex Machina. Personnellement, ça m’avait déjà beaucoup plu.
La question sur ce genre de projet est toujours la même, les deux formations vont elles réussir à communiquer, à créer l’harmonie et à la retranscrire sur scène ? C’est que pendant que les musiciens de l’Orchestre passaient leur Bach d’abord, les PRS faisaient l’école buissonnière en Jamaïque. Entre les aficionados du feuillet de partition et ceux de la feuille à rouler, le dialogue peut susciter des quiproquos qu’il faut surmonter sur scène.
En plus de PRS, présentant une formation somme toute assez typique, voix, choeurs, guitare, clavier, basse, batterie, on a donc droit sur scène à un percussionniste classique, un pupitre de cuivres et un pupitre de cordes le tout dirigé par Norbert Genvrin.
Pour vous rassurer immédiatement, le concert fut très bon. Et la réussite vient d’abord du travail de Stéphane Lechien dont les arrangements vont établir le continuum nécessaire à un bon dialogue entre les deux orchestres. Tapant très pertinemment dans les musiques populaires noires qui ont déjà eu droit aux arrangements orchestraux (swing, musique afro-cubaine, BOF de blacksploitation), Lechien emmène très rapidement l’orchestre vers des couleurs plus classiques et s’amuse à citer Carmen, le tout sans perdre l’assise rythmique de PRS. On a donc à la fois la force chaloupante du riddim et la grâce, non dénuée d’humour, de l’Orchestre. Si l’on a l’habitude d’entendre, depuis le revival ska américain, de très bons cuivres à la fois techniques et chaleureux, les cordes ajoutent sans conteste un vrai plus au tout : c’est à la fois très rare et très beau. Stéphane Lechien retrouve alors la formule magique qui a fait la gloire des arrangeurs sud-américains, comme Lalo Schiffrin ou Emir Deodato, capables de diriger un symphonique comme d’arranger une bossa en gardant un subtil équilibre entre la musique des conservatoires et celle des ghettos.
De magnifiques arrangements de cordes donc, la balle est dans le camps de PRS. Et le combo tient très bien sa machine, Nesta à la batterie et Nono à la basse proposent des riddims on ne peut plus posés et les interventions de Pierre à la guitare sont d’une efficacité redoutable. Je ne les avais pas vu sur scène depuis quatre ou cinq ans et ils ont pris de la bouteille dans le bon sens du terme. Je vais retourner les voir. C’est une formation qui vaut très largement les formations reggae nationales et qui a démontré ce soir là sa capacité d’adaptation et de création.
Comme dans beaucoup de créations, on repère quelques petites faiblesses, de légers flottements rythmiques. C’est vrai qu’on aurait aimé voir Khalifa prendre un peu plus la scène ou des solos de cuivre avec des attaques plus franches. C’est normal, il y a encore un peu de timidité devant la difficulté de l’enjeu. L’Orchestre et PRS, c’est un peu un couple au premier soir de rendez-vous. Et on ne doute pas que l’histoire peut continuer. Le spectacle est bon. Il ne demande qu’à tourner un peu plus pour trouver le ton juste qui mettra encore mieux en valeur l’idée. En dehors de cette petite fragilité, le pari est largement réussi, les deux formations s’enrichissent l’une l’autre et trouvent sur certains passages une véritable unité dont tout le monde ressort grandi.
Il paraît que le spectacle est à vendre, moi, j’achète sans problème…
Fondements philosophiques du Parti Immobiliste
Tags: Ne rien faire, Parti Immobiliste, Résistance passive
Ne rien faire, c’est s’assurer d’avoir le temps de la réflexion.
Ne rien faire, c’est être sûr de ne pas mal agir.
Ne rien faire permet de réduire les dépenses et de gagner du temps sans trop se fatiguer.
Ne rien faire c’est éviter les effets d’annonce, l’hyperactivité médiatique, les mensonges et la surenchère législative.
Ne rien faire, c’est faire de la résistance passive un mode de vie.
Ne rien faire n’est ni progressiste, ni réactionnaire, c’est juste mieux !
Ne rien faire avec le Parti Immobiliste, c’est agir par conviction plutôt que par oisiveté.
Arrêtez de vous plaindre que, de toute façon, vous n’y pouvez rien ; décidez-le !