Les quatrièmes : Quand viendra la dernière lune, Joe Parker.
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Wall Street, sept heures du matin. Une partie de l’équipe de nuit arrive sur les lieux. Une mort suspecte a été signalée plus de deux heures auparavant par l’opérateur. Mais la tempête de neige ne facilite, ni les transports, ni l’analyse de la scène de crime. La jeune femme est partiellement dévêtue, son visage est intact. Elle porte des plaies béantes au niveau du cou ; elle a quasiment été décapitée. Eviscérée. Une jambe arrachée est toujours manquante malgré les fouilles. John Ross, le plus vieil inspecteur de la brigade, un Cherokee, ne peut s’empêcher d’avoir une intuition extravagante qui sera confirmée après quelques jours d’enquête. C’est un loup qui a fait le coup. Un putain de loup affamé se balade dans Manhattan…
Alors que New-York s’enfonce dans un hiver particulièrement rude, les cadavres se multiplient. Presque toujours des jeunes femmes qui travaillent de nuit comme femmes de ménage dans le quartier des affaires. “Déjà des victimes…” A chaque fois, elles sont atrocement mutilées. Le fait qu’elles soient d’origines latines ou noires de peau crée des tensions politiques dont la pression pèse sur l’inspecteur John Ross. Quand l’une est violée par la Bête, le vieil indien abandonne sa panoplie de flic et commence une nouvelle forme de traque. Avec l’aide d’autres policiers indiens, il se transforme en chasseur.
“Le dernier roman de Joe Parker se définit par un curieux paradoxe. Au fur et à mesure des pérégrinations urbaines de l’inspecteur Norris, sous les lumières chirurgicales des réverbères, des néons de l’hôpital ou de la morgue et à travers un traitement documenté et des dialogues réalistes se dessinent en contrejour les ombres menaçantes d’un fantastique souterrain. C’est la première fois que Joe Parker abandonne sa veine naturaliste teintée de mysticisme pour se lancer dans le polar. Pourtant, jamais ses thèmes habituels autour de l’identité d’une nation dans son rapport à l’espace sauvage n’ont été mieux exploités qu’ici. Plus qu’un livre, c’est un véritable tour de force.” The Guardian
Les quatrièmes : Les Pénitents, Anonyme.
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“Vouloir approcher la sainteté et baigner dans la fange ? L’air vicié par le sang et le foutre que les brebis ramènent à l’église ? Comme mes paysans, je charrie tous les jours du fumier. Mais c’est le leur qu’il me faut porter.”
Manuscrit inédit retrouvé dans les archives de Michel Foucault, annoté par André Breton, Les Pénitents est un document historique unique, le journal d’un curé de campagne, de la fin du XIXème siècle, qui note scrupuleusement et dans un style télégraphique les confessions de sa paroisse. Il dévoile l’envers du décor d’un village paisible du Cantal, des péchés véniels avoués par les enfants jusqu’aux actes les plus abominables et qui demeurent impunis, grâce au secret de la confession. Les Pénitents est une histoire de la faute, de la sexualité, mais aussi celle d’une perte de foi qui se traduit par l’acte d’écriture même, faute commise par le curé par rapport au secret de la confession, au pardon et à l’oubli. Mais qu’est-ce que Dieu peut bien faire de cette bergère violée dix ans durant par la moitié d’un village ? Faire du sacrement une complicité tacite ?
“Cette saga qu’on croit pastorale et qui se révèle sadienne, ce “roman gothique” qui foisonne de monstres révélés et d’innocents souillés, cet examen de conscience qui devient une descente aux enfers, tous ces éléments qui emmènent dans une fantasmagorie des perversions constituent un témoignage exceptionnel. Un document coup de poing.” Libération.
Les quatrièmes : La Mort de Calliope, Simone Broch.
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Henri Brucq est un écrivain célèbre qui utilise sa notoriété pour courir les salons, manger gratuitement et séduire, malgré son obésité morbide et ses problèmes d’érection, jeunes lectrices et étudiantes. Pourtant le Pape de l’autofiction n’a, depuis dix ans, publié que deux recueils d’entretien. “L’estomac plein et les c**** vides”, le bonheur l’empêche d’écrire, lui qui s’appuyait avant sur une funeste biographie. L’aigreur et la jalousie ne suffisent pas à lui inspirer un nouveau roman. Il se consacre désormais uniquement à la boulimie et aux orgies sexuelles. Un jour, dans un club échangiste, il rencontre une jeune femme, Calliope. La soirée dérape et, dépassé par les fantasmes démesurés que suscite mystérieusement la jeune femme, il la tue. Il s’agissait, hélas, de la Muse dont les talents égarés ne servaient presque plus qu’à égayer la libido de vieux messieurs. Toute imagination est éteinte. Les enfants cessent de jouer et meurent d’ennui, il n’y a plus d’histoires d’amour et l’autofiction devient l’unique genre littéraire mondial. Les rares fantasmes qui donnaient encore un peu de vigueur à Henri Brucq ont également disparu. Il doit ressusciter Calliope.
Ce pamphlet jubilatoire dans lequel Simone Broch, femme du père de l’autofiction française Raymond Broch, brocarde dans ce roman à clés le petit milieu de l’édition germano-pratine, circule sous le manteau depuis une dizaine d’années. Si quelques bonnes feuilles sont connues du grand public, il s’agit ici de la première édition intégrale. Pornographie rabelaisienne et critique littéraire, ce roman à scandale n’a pas fini de faire parler de lui.
Les quatrièmes : La Maison nomade, Thomas Salmon.
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John est un employé de pompes funèbres dont la vie se résume à une routine immuable, casanière et célibataire. Il vient d’accomplir le rêve de sa vie, devenir propriétaire d’une petite maison. Il n’en partira que pour aller une dernière fois, juste en face de chez lui, se faire enterrer dans le cimetière dans lequel il travaille. Un mois après son installation, alors qu’il est enfin parvenu à disposer chaque objet à la place idéale et qu’il s’apprête à partir au travail, il trouve dans l’entrée du sable fin qui s’écoule lentement sous la porte. Il ouvre. La maison se trouve au plein milieu d’un désert.
Depuis, chaque lundi matin, la maison se retrouve dans un endroit différent de la planète et John, contraint de lutter pour sa survie, devient un aventurier involontaire. Il commence à peine à s’habituer à la situation lorsque celle-ci se complique : il tombe amoureux…
Le sixième tome des Conditions Initiales est un roman fantastique et d’aventures à la lecture duquel tout semble possible. Thomas Salmon, après le succès des cinq premiers tomes, ouvre ainsi un second cycle avec un nouveau personnage, mélange improbable de Bartleby et de Bob Morane, confronté à une vie trépidante alors qu’il n’aspire qu’à remplir son frigo et regarder des vieux films en noir et blanc.
“On en ressort estomaqué.” Le Figaro Littéraire.
“Superbe roman d’aventures, métaphore de la lecture, cette épopée de canapé.” Le Monde Littéraire.