Aux correspondantes (variations)

Dimanche 13 Novembre 2016 à 10:39 - Catégorie: Uncategorized
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femmeinsecte

La Femme-insecte, Osamu Tezuka,1970.

Mon désir étreint toutes les femmes croisées. Il embrasse du regard leurs déclinaisons infinies. Il emballe leurs tailles de guêpe dans ses boîtes d’entomologue. Il ajoute une nuance à l’arc-en-ciel de leurs iris. Il vénère l’indistinction de leurs beautés éphémères croisées au détour d’une coïncidence. Il collige les coups de foudre, les arrêts cardiaques, les emballements, tout ce que femmes provoquent. Une aiguille d’acier les traverse de part en part pour qu’elles ne soient pas aussitôt oubliées qu’elles ont été aimées. Alignées, comparées, admirées, la collection s’accumule, envahissant au fur et à mesure l’espace mental. Tout ici est femme, du duvet prairial qui ondule sous le souffle jusqu’à la pupille dilatée de la nuit.

Je désire vous étreindre, ô femmes croisées. J’embrasse du regard vos inclinaisons infinies. J’empale vos tailles de guêpières dans des boîtes d’entomologue. Je goûte les nuances de l’arc-en-ciel à vos iris. Je vénère l’indistinction de vos beautés éphémères croisées au dédale d’une danse. Je collige les coups de foudre, les arrêts cardiaques, les emballements, tout ce que mon coeur convoque. Mon aiguille d’acier vous transperce de part en part, vous oubliez aussitôt que d’autres vous ont aimé. Lignées, parées, mirées, ma collection s’accumule envahissant à fur et en mesure mon espace mental. Ici, tout est vous, du duvet prairial qui ondule sous le souffle jusqu’à la pupille dilatée de l’ennui.

Je croise tes désirs étreints, mal-famés. J’embrase du regard tes inclinations infinies. J’empale tes détails de guêpière, j’emboîte dans ton mollusque. J’ajoute une gluance à l’arc-en-miel de tes orifices. Je vénère la distinction de tes bontés éphémères entrecroisées au détour d’une décadence. Je corrige à coups de foudre tes arrêts cardiaques, tes emballements, tout ce que tu évoques, infâme. Mon anaconde d’acier te transperce de mare en mare pour que tu inoublies avoir été aimée. Analignée, conperlée, admiraie, la correction t’encumule, emplissant sans fur ni mesure tes spasmes, mantras. Ici, tout est toi, du duvet prairial qui ondule sous le souffre jusqu’à la papille dilatée de la nuit.

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