Les quatrièmes : Les Pénitents, Anonyme.

Samedi 13 Juillet 2013 à 14:05 - Catégorie: Les quatrièmes
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“Vouloir approcher la sainteté et baigner dans la fange ? L’air vicié par le sang et le foutre que les brebis ramènent à l’église ? Comme mes paysans, je charrie tous les jours du fumier. Mais c’est le leur qu’il me faut porter.”

Manuscrit inédit retrouvé dans les archives de Michel Foucault, annoté par André Breton, Les Pénitents est un document historique unique, le journal d’un curé de campagne, de la fin du XIXème siècle, qui note scrupuleusement et dans un style télégraphique les confessions de sa paroisse. Il dévoile l’envers du décor d’un village paisible du Cantal, des péchés véniels avoués par les enfants jusqu’aux actes les plus abominables et qui demeurent impunis, grâce au secret de la confession. Les Pénitents est une histoire de la faute, de la sexualité, mais aussi celle d’une perte de foi qui se traduit par l’acte d’écriture même, faute commise par le curé par rapport au secret de la confession, au pardon et à l’oubli. Mais qu’est-ce que Dieu peut bien faire de cette bergère violée dix ans durant par la moitié d’un village ? Faire du sacrement une complicité tacite ?

“Cette saga qu’on croit pastorale et qui se révèle sadienne, ce “roman gothique”  qui foisonne de monstres révélés et d’innocents souillés, cet examen de conscience qui devient une descente aux enfers, tous ces éléments qui emmènent dans une fantasmagorie des perversions constituent un témoignage exceptionnel. Un document coup de poing.” Libération.

Lien Permanent Comments Feed 2 commentaires

  1. Matilda O. Vaughan - 26/7/2013 - 14:46

    , donnant vie à une sorte de Père Brown, célèbre héros créé par Chesterton. Son protagoniste, Don Poldo, âgé de 80 ans, est chercheur en sciences naturelles. Il vit à Formeniga à la cime d’une des collines qui entourent Vittorio Veneto, village natal de l’auteur. Toutefois, on remarque certaines différences entre le personnage de Chesterton et celui de Spagnol : le parapluie du Père Brown est devenu un bâton dont se sert Don Poldo pour dénicher les insectes cachés dans l’herbe et entre les cailloux. Ce dernier n’est pas non plus la voix de la conscience qui s’insinue dans l’âme du coupable, ni même le génie du Bien, parfait et vif, qui pourchasse le génie du Mal. Il ne défend pas non plus le catholicisme ni la foi contre le prétendu scientisme de Sherlock Holmes.

  2. LOBO - 3/8/2013 - 16:46

    C’est très sympa ce copier-coller.

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