De l’autre côte du miroir

Jeudi 13 Septembre 2012 à 05:58 - Catégorie: Recueil de lieux communs
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« Vous avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas encore utilisé à votre avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu’il fallait. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous vous flattez d’être un esprit indépendant ; et vous n’acceptez l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Vous avez trouvé qu’il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. »

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Pour défendre Tony ScoTTT

Mardi 21 Août 2012 à 16:03 - Catégorie: Uncategorized
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Tony Scott est mort… Il venait juste de regarder tous ses films à la suite. Puis il a lu les critiques françaises de ses films. Convaincu de sa propre nullité, il s’est jeté d’un pont dans l’Océan Pacifique après avoir laissé un mot dans sa bagnole dans une ultime mise en scène en forme de plan séquence. A la fin, il a revu toute sa vie défiler en quelques secondes de chute et s’est fait rattrapé par le montage hyper-cut. Merde…

Le cadavre n’est pas encore refroidi que sur les réseaux sociaux se multiplient les hommages incongrus à l’oeuvre du grand homme. Heureusement une saine réaction a lieu : Jérémie Couston de Télérama et Eric Libiot de l’Express nous aide a faire le tri dans une filmographie d'”un réalisateur qui ne débordait pas de talent” ou celui “des énormes bouses boursoufflées que sont Top Gun, Jour de tonnerre ou Unstoppable son désormais chant du cygne, dont le montage stroboscopique nous a valu une entorse du nerf optique.” Soit, ce n’est pas moi qui vais défendre Top Gun.

On pense ce qu’on veut de la filmographie du T.Scott, mais les critiques tournent autour de trois points dont on a du mal à comprendre en quoi il condamne le réalisateur a priori.

D’abord, Tony Scott n’est qu’un réalisateur de blockbuster. Et ça, c’est mal… Je crois que je ne connais pas d’argument plus con pour juger de la qualité d’un film de n’en connaître que les modes de production et de diffusion. Quand on m’apportera la preuve que tous les blockbusters du monde sont, par définition, des films de faiseurs ou de yes men (par opposition au cinéma d’auteur), des films qui flattent un goût dominant (par opposition au quichottisme du cinéma indépendant) et surtout des films simplement médiocre alors je me jetterai également d’un pont.

Ensuite, Tony Scott est vachement moins fort que son frère. C’est sûr, il faut les comparer puisqu’ils sont frères.Voilà un argument hautement critique. Et bien soit…

Enfin, et je crois que c’est ce que je reproche le plus aux critiques, c’est leur critique sur la réalisation de Tony Scott, réalisation emphatique, utilisant jusqu’à épuisement l’hyper cut, les images filtrés, les gros plans, les ralentis. Les enjeux ne seraient que ceux d’une écriture du paroxysme permanent.

Il y a là une confusion à lever. Il est indéniable que les années 2000 ont vu une mutation du film d’action vers une forme de cadrage et de montage visant à découper l’action pour n’en conserver que la pyrotechnie et l’explositivité graphique. Il est également indéniable que Tony Scott a contribué à forger cette grammaire qui a fini par rendre l’action illisible. Elle préfère jouer sur les saturations émotionnelles créées par une succession de plans rapides avec des valeurs et des points de vue éloignés, au son d’une bande annonce frôlant la saturation à force de volume. Oui, le blockbuster est majoritairement devenu un truc pour faire saigner les yeux et les oreilles en interdisant l’usage du cerveau. Mais là où le blockbuster moderne découpe en micro-unité une même action pour créer ce phénomène de saturation ne parvenant finalement qu’à la rendre illisible, Tony Scott lui n’a fait que jouer avec des processus de contamination entre images, jouant sur la persistance rétinienne pendant les montages hyper cut pour faire cohabiter des plans de l’action et en dehors de l’action. En fait, il s’en écarte. Il dessine ainsi une esthétique plus fine… En repoussant à leur maximum les valeurs de plan et surtout en en incluant certains qui ne font pas partie de l’action mais qui représentent les souvenirs, les obsessions, les fantasmes, les deuils, le futur des protagonistes, ses montages hyper cut montrent comment l’action est contaminée par d’autres images internes aux protagonistes dans une sorte de fondu permanent, image du chaos intérieur.

Et, sur ce même procédé, de persistance rétinienne, de fondu et de contamination, Tony Scott a incorporé dans son cinéma tout un corpus d’images impures, de la pub, du clip, de la vidéo-surveillance, de l’image numérique pour, dans une salle d’interrogatoire spécialement prévue pour la torture des photogrammes, leur faire avouer ce qu’ils pouvaient bien encore avoir à dire dans un monde déjà saturé d’images. Pas de discours dans les films de Tony Scott ? Peut-être pas. Mais cette idée que l’image qui émerge d’un bouillon d’inculture est celle qui reste et donne sens au récit. Et dans les années 2000 une filmographie, qui se construit parallèlement à un schéma hollywoodien dominant, traversée de mélancolie loin du réalisateur testost-erroné que l’Express ou Télérama essaie de nous vendre…

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Protected: La vieille

Jeudi 02 Août 2012 à 18:58 - Catégorie: Les 5 à 7
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Conte d’hiver pour le Petit Bouddha

Dimanche 15 Juillet 2012 à 15:54 - Catégorie: Mensonge
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Il était une fois, une petite fille très courageuse, très intelligente et très appétissante qui s’appelait Petit Bouddha. Elle était très courageuse parce qu’elle voulait grandir très vite et très fort et que cela demande beaucoup de courage. Elle était très intelligente parce qu’elle voulait grandir très vite et très fort et que cela demande beaucoup d’intelligence. Elle était très appétissante parce qu’elle avait des joues qui faisaient comme un coussin pour les bisous de papa, un petit ventre tout rond pour y mettre plein de chocolat et des petites cuisses grasses et fortes qui l’emmenaient partout. Petit Bouddha était une petite fille très courageuse, très intelligente et très appétissante.

Un jour, Petit Bouddha vit un arc-en-ciel dont le pied tombait de l’autre côté de Courberonde, le hameau où elle passait ses week-ends et ses vacances. Elle voulut aller voir le pied de l’arc-en-ciel. Pour cela, elle devait longer le Coupe-Gorge, un endroit terrible que tous les enfants évitaient car y vivaient trois affreux personnages : Garou, Ogre et Monstre. Mais la curiosité et le courage l’emportèrent sur la prudence. Et qui résisterait à l’envie de voir un pied d’arc-en-ciel ? Petit Bouddha s’avança.

Petit Bouddha passa d’abord devant la maison de Garou qui, une fois par mois, mangeait des enfants. Garou était très poilu et quand il avait faim, il avait la langue qui pendait en dehors de sa bouche. Cela lui donnait un accent bizarre. Garou vint la voir et lui dit :

« Bonzour, Petit Bouddha, veux-tu venir dézeuner avec moi ?

– Non, Garou, je n’ai pas le temps ! J’ai un rendez-vous très important avec Monstre ! »

Et comme tout le monde avait peur de Monstre, Garou la laissa partir.

Petit Bouddha passa ensuite devant la maison d’Ogre qui, une fois par semaine, mangeait des enfants. Ogre avait de si grandes dents qu’il ne pouvait jamais fermer la bouche. Cela lui donnait un accent bizarre. Ogre vint la voir et lui dit :

« Honjour, Hetit Houddha, veux-tu venir goûter avec hoi ?

– Non, Ogre, je n’ai pas le temps. J’ai un rendez-vous très important avec Monstre ! »

Et comme tout le monde avait peur de Monstre, Ogre la laissa partir.

Petit Bouddha passa enfin devant la maison de Monstre. Monstre était doux comme une maman et fort comme un papa. Il donnait souvent des bonbons aux enfants pour les faire venir chez lui. Les enfants qui allaient chez lui revenaient triste pour toujours. Ils ne riaient plus, ne chassaient plus les papillons et ne s’intéressaient plus aux arcs-en-ciel. C’est comme si Monstre, qui n’avait pas l’air de leur faire du mal, avait réussi à leur dévorer le cœur. C’était, bien qu’il parlât normalement, un épouvantable monstre.

Monstre vint la voir et lui dit :

« Bonjour, gentil Petit Bouddha, tiens voilà un bonbon pour toi… Veux-tu venir dîner avec moi ? Cela me ferait très plaisir. »

Petit Bouddha réfléchit longuement en plissant le front comme ça. Puis elle dit :

« Non, je n’ai pas le temps, Monstre. Je dois aller voir un pied d’arc-en-ciel et rentrer chez mon papa. Mais ne sois pas triste. Je suis passé devant chez Garou, tout à l’heure et il a invité tous les enfants du village à dîner. Et ils vous invitent aussi Ogre et toi. Dépêche-toi, de peur qu’ils n’aient déjà tout mangé. »

Et Monstre partit en courant vers la maison de Garou en laissant Petit Bouddha bien tranquille.

Au pied de l’arc-en-ciel se trouvaient des barreaux comme ceux d’une échelle. Petit Bouddha grimpa très haut sur le dos de l’arc-en-ciel qui rigolait parce que ça le chatouillait. Elle redescendit de l’autre côté de l’arc-en-ciel et arriva directement dans le jardin de la Tanière pour rentrer chez elle, boire du jus d’orange au coin du feu.

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Offrir de bons traitements

Mardi 19 Juin 2012 à 16:57 - Catégorie: Citations
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“La nuit les loups sont bleus, un peu phosphorescents.

Il y a des loups, tu sais, qui regardent aux fenêtres et qui voient la distance. Il y a des loups qui pleurent du silence de la proie.

Il y a des loups qui traînent des rumeurs rose et jaune, il y a des loups qui lèchent le cou des dentellières, il y a des loups furtifs, des loups à la saison. Il y a des loups jaloux dans des villes étrangères.

Il y a l’hiver qui pousse.

Il y a des loups savants qui dorment dans les livres, des loups anachorètes et des loups synthétiques. Il y a des loups absents, très absents, très absents. Il y a des loups sans fond, ce sont les meilleurs loups.

Il y a des loups d’argile, des loups de papier peint. Il y a des loups arabes avec des rubans verts, des loups de temps en temps, d’autres plus absolus. Certains loups sont faciles et le vent les traverse.

Il y a des loups solaires. L’ombre leur veut du bien, eux regardent la mer. Il y a des loups comme ça.

Ils ne rêvent pas toujours, mais ils rêvent quelquefois

Il y a des loups de printemps, des loups d’offres spéciales. Il y a des loups abstraits avec des bas nylon et du rouge aux babines. Il y a des loups frileux, avec des sentiments. Il y a des loups dorés.

Il y a des loups obliques, qui partent avec le jour, qui partent avec la nuit, des loups désespérants avec des airs de loups comme on croit qu’ont les loups.

Il y a des loups furieux, des loups qui pensent aux loups et qui pensent aux baleines. Il y a des romans noirs sous l’oreiller des loups.

Il y a la faim des loups.

Il y a des loups, tu sais, qui n’ont pas de mémoire. Ce sont des loups sans horde, souvent de très jeunes loups, qui ne cherchent qu’un visage où poser leur velours.

Et puis il y a des louves.”

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Le jeudi 22 mars 2012, alors que je travaille innocemment à une conférence sur Le Château dans le ciel (ma première… C’est pour ça, j’en rajoute un peu…) une amie bibliothécaire (je sais, je ferais mieux de surveiller mes fréquentations plutôt que jouer au con(férencier)) me fait parvenir ce lien : Comment j’ai pourri le web.

Pour nos amis mal-comprenants, ce billet de blog a été écrit par un enseignant de lettres qui, après avoir repéré que ses élèves faisaient des copier-collers sur des sites de corrigés ou sur wikipédia pour leurs dissertations ou leurs commentaires con(posé)s, a décidé de les piéger en vandalisant un article de wikipédia et en écrivant de faux corrigés d’un sonnet qu’il va leur demander de commenter. Evidemment, sur 65 élèves 51 ont été piégés. L’enseignant leur a révélé la supercherie et les élèves ont compris la leçon… Il s’en souviendront probablement longtemps.

Le samedi 24 mars, l’article buzze, notamment parce qu’il a entre temps été repris par Rue 89. Aujourd’hui, la page aurait été vue par plus d’un demi-million de fois. Mes amis Facebook balancent les liens dans tous les sens et les commentent avec des “Hahaha !”, des “mdr !” et des “énormes !” Le canular, la post-modernité cynique, la critique  d’un (multi)média dominant, tout séduit a priori…

Le discours de la méthode

Revenons d’abord sur la méthode… Loys se crée un compte sur wikipédia et apporte dans un premier temps des contributions utiles. Merci à lui. Puis dans un second temps, il modifie la notice biographique de Charles de Vion d’Alibray, auteur peu connu dont la biographie est par conséquent succincte. (Premier biais de confirmation sur l’idée que n’importe qui peut vandaliser un article. De fait, ce sera beaucoup plus facile de n’être pas repéré que sur un article au sujet de Ronsard, Molière ou Hugo, qui comptera de nombreux contributeurs et sera visité régulièrement.) C’est en plus moralement condamnable et condamné quand c’est le fait d’un élève qui masque par son vandalisme le fait d’avoir copié sur wikipédia.

Puis, il se forge une identité numérique, mélange de traits pseudo-savants qui assoient son autorité d’auteur et d’erreurs qui devraient être repérées par un “esprit critique.” (Second biais de confirmation, oui, les élèves vont se faire avoir parce que justement ils savent repérer des éléments, certes insuffisants, pour caractériser une autorité.)

Il crée des marqueurs pour repérer les sources dans la correction, marqueurs qui soulignent la supercherie : “Cette femme aimée sans retour par le poète est évidemment un personnage tout à fait imaginaire (Anne de Beaunais = Bonnet d’âne).” Remarquez qu’il nous fournit l’explication parce que nous aussi, nous nous y serions laissé prendre, fussions-nous con(frère)s.

La conclusion (qui est aussi l’hypothèse de départ) tombe comme un couperet : “les élèves au lycée n’ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres.” Parce qu’ils se sont laissés prendre à un canular… Soit.

Aucun exemple historique ne vient à l’esprit. Jamais un grand homme, polytechnicien, titulaire de chaire à la Sorbonne, scientifique reconnu ne se laisserait avoir. On ne trouverait de toute façon que des exemples fort lointains.

Wikipédia est au mal ce que l’onychocryptose est à l’ongle, son incarnation.

L’esprit critique est facile, son art est difficile

De quoi se souviendront alors les élèves ?

1/ Sur wikipédia, n’importe qui peut écrire n’importe quoi n’importe quand. Soyons justes, c’est relativement vrai. C’est pourtant pour cette même raison que l’immense majorité des con(tributeur)s y écrivent des informations exactes 24/24.

2/ Par conséquent, un article est une contribution collective non soumis à une autorité reconnue. ” C’est tout à fait exact ! C’est dégueulasse, me souffle Nicolas Bourbaki dans l’oreille.” “Et comment ! surenchérit Roger Pédauque.

3/ Il n’y a sur wikipédia aucun processus éditorial, ni aucun dispositif de validation.

Plus largement, ce billet a quand même le mérite de poser la question de l’esprit critique des élèves mais en oubliant implicitement un point essentiel. L’esprit critique n’est pas un simple état d’esprit de méfiance,  voire de paranoïa mais relève bien d’une méthode intellectuelle et de savoir-faires sur lesquels l’enseignant n’a pas l’air de s’attarder. C’est ce que dit très bien la fin de cet article : “Dès lors qu’une somme colossale de savoir se trouve immédiatement disponible sur Internet, le rôle de l’école devra sans doute être repensé. Il ne s’agit plus seulement de transmettre des faits et des connaissances bruts. Il importe également de définir des règles et des cadres méthodologiques : l’établissement d’une bibliographie, l’usage des références, l’évaluation des sources… Toute sorte de choses que j’ai appris en tant que wikipédien, mais jamais en tant qu’élève.”

Comme le relevait justement  l’une de mes enseignantes, cette dernière phrase est un constat terrible pour l’école, mais un constat qui devrait servir de point de départ à un véritable travail pédagogique.

La critique est facile, l’art est difficile

Je trouve la démarche donc bien compliquée, presque perverse, juste pour démontrer quelque chose de faux plutôt que pour formaliser un véritable apprentissage. On trompe des gamins en utilisant une stratégie qui place les élèves dans une situation de jeu en information incomplète, alors que l’enseignant détient lui, toutes les informations. Ils jouent au poker contre un adversaire qui lit leurs cartes. Et perdent… C’est aussi logique intellectuellement que moralement discutable. On appelle ça tricher. Il y a donc des tricheurs de chaque côté.

Mais les questions posées par Loys sont légitimes. Pour ma part, j’aurais sans doute plutôt fait modifier aux élèves cette notice biographique trop succincte. D’une part, pour ne pas vandaliser wikipédia, mais aussi pour leur apprendre à effectuer des recherches ailleurs et leur montrer le processus d’édition et de validation (ou non)  d’une page wiki à visée encyclopédique. Je pense que des élèves de lycée, encadrés (et respectés) en sont tout à fait capables. Je le sais même puisque certains des contributeurs de wikipédia sont mineurs.

Pour des élèves plus jeunes, on trouve d’autres encyclopédies en ligne dans lesquelles ils peuvent également écrire, ici ou. J’imagine leur fierté de pouvoir contribuer à une encyclopédie.

Même en maternelle, on peut se poser intelligemment la question d’une écriture collective, réfléchie, à destination d’une public précis comme dans cette remarquable séquence pédagogique (le passage sur l’enfant qui a fait une bêtise est savoureux et montre qu’avec un discours adapté on obtient, même de très jeunes enfants, une réflexion de qualité sur l’identité numérique par exemple.)

(Mise à jour)

Suite à une remarque très juste de Soaze et à la lecture du forum concernant l’article, forum dans lequel Loys éclaire sa position, je tiens à signaler deux points positifs :

1/ Le fait que la démarche vise aussi à démontrer qu’un élève peut s’appuyer sur sa seule intelligence et bien sûr sur les cours qui ont précédé (et donc sans recherche documentaire) pour effectuer un commentaire composé est évidemment salutaire.

2/ Je crois comprendre que l’enseignant leurs aurait fait rédiger par ailleurs une page wiki…

Il n’y évidemment rien de défendable dans les sites qui fournissent des corrigés.

Je maintiens néanmoins mes critiques sur la question des biais de confirmation dans le raisonnement et sur la méfiance suscitée à l’égard de wikipédia.

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Quasiment à chaque séminaire qui aborde les questions info-documentaires et/ou les cultures numériques, on cite Facebook et Wikipedia.

L’une des question qui se pose est de savoir si Wikipedia (et le web en général) modifient ou non l’organisation des savoirs. Je pense que oui, mais comme je n’y connais rien, mon avis ne vaut pas grand chose. (Même si vous reconnaîtrez avec moi que le volume important des contributions concernant la pop-culture, le système de portail qui ne correspond pas à l’organisation encyclopédique, l’utilisation des hyperliens qui bouscule la hiérarchisation des concept et notions ne font pas trop Diderot-D’Alembert). Ce petit outil me semble aller dans mon sens. WikiMindMap élabore à partir des pages de l’encyclopédie en ligne des cartes heuristiques grâce au logiciel libre Freemind. Cela permet de visualiser simplement les relations entre les différents articles, afin de faciliter la navigation des internautes ainsi que la gestion du contenu des wiki. Essayez !

Wikistream, quant à lui, affiche en temps réel toutes les publications et modifications faite sur Wikipedia sous la forme d’un flux de lien. Un filtre par langue ou par type d’utilisateur permet de ralentir le flux. Les angoissés de l’infobésité seront sans doute victime d’une surcharge cognitive face à cette avalanche incontrôlable. Les geeks, fascinés, penseront à Matrix et à sa pluie de chiffres verts sur fond noir. Je trouve que cela illustre parfaitement pour des élèves l’instabilité ou la réactivité de la plateforme (selon votre positionnement).

Mettez un canard dans votre moteur (de recherche)

DuckDuckGo vient, le 13 février, de dépasser le million de requêtes dans la journée. Je n’ai pas encore eu le temps de tester le moteur. Mais celui-ci à l’intérêt de ne pas enregistrer les informations de navigation (comme Ixquick, si je ne m’abuse), et de ne pas fournir d’informations aux sites utilisés. Donc, contrairement à Google qui affine les résultats en fonction des requêtes précédentes, le canard offre un éventail de réponse plus ouvert (et moins précis répondront les googlophiles…) Les paranoïaques apprécieront en tout cas de ne plus être suivis à la trace.

Épilogue

Enfin, en guise d’épilogue, une petite démonstration de lévitation quantique sur un circuit type WipEout. Caractérisé par des graphismes futuristes et une illustration sonore fouillant largement dans les styles électro : techno, house ou drum and bass avec des groupes comme les Chemical Brothers, Prodigy ou Propellerheads, cette série de jeu vidéo fait partie intégrante des cultures geeks qui alimentent pour cause de frontières communes les questions info-documentaires et scientifiques. Rien d’étonnant donc, à ce que des chercheurs japonais cite cette série dans leur travaux allant jusqu’à soumettre le copyright de la vidéo à Sony et et SCE Studio Liverpool. (Hélas, il manque les missiles et le shockwave…)

 

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Un féminicide vient d’avoir lieu dans la différence générale.

Enfin, n’exagérons rien…

Toutes les femmes non mariées n’ont certes pas été totalement exterminées. Elle n’ont été que mutilées. Désormais, il leur manquera à toute une case. Voire plusieurs. La coupable ? Une circulaire du temps. Une circulaire de rien. La ou les cases manquantes ? Dans les documents administratifs,  les cases : Mademoiselle, Nom de jeune fille, Nom patronymique, Nom d’époux ou Nom d’épouse n’auront plus lieu d’être. C’est de la faute au gouvernement… Comme d’habitude.

Mais derrière tous les grands hommes, il y a bien sûr des femmes. Attachées.

Attachées, disais-je, à la façon dont on les nomme, dont on les caractérise, dont on les stigmatise et qui connaissent la juste valeur des maux. “Osez le féminisme !” et les Chiennes de garde, on ne saurait mieux se nommer. La prescription publicitaire et le calembour comme juste valeur des mots, soit… Qu’on préfère être chienne plutôt que Mademoiselle, soit encore. Qu’on préfère être Madame plutôt qu’avoir le choix est évidemment un progrès pour la liberté individuelle. (Puisque choix il y avait, étant donné que ni Monsieur, ni Madame, ni Mademoiselle ne constituaient un élément de l’état civil…)

Il n’y aura plus désormais que des Madame. Les féministes ont opté pour le terme le plus “respectable”, cela en dit long sur leur rapport à l’institution et au vocabulaire.

Demain, je bifferai rageusement le terme Mademoiselle de mes dictionnaires, libérant ainsi des millions de femmes. Et pendant ce temps, chez les odonates, les libellules jalouseront les demoiselles dont le corps plus grêle et les mini jupes continueront de faire rougir le soleil couchant au lit des rivières.

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Mot de passe

Dimanche 19 Février 2012 à 12:04 - Catégorie: Les 5 à 7
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Pour des raisons personnelles et professionnelles, j’ai décidé de “protéger” les textes érotiques de la catégorie Les 5 à 7. Si vous souhaitez avoir le mot de passe, il suffit d’être majeur et de laisser un commentaire en dessous.

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Protected: La première et la dernière fois

Dimanche 19 Février 2012 à 11:43 - Catégorie: Les 5 à 7
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